Bientôt deux ophtalmologues supplémentaires en province de Luxembourg
Par Nicolas Lefèvre
Il y a un an, Mélanie Lampe, ophtalmologue à Fauvillers, tirait la sonnette d'alarme. Un appel à l'aide au vu de la pénurie de spécialistes aggravée par la moyenne d'âge de la profession et le manque d'attrait de la province de Luxembourg pour les jeunes. Un problème pris à bras le corps par le Dr. Lampe, qui a annoncé la création de son propre centre à nos confrères de Sudinfo. Nous l'avons nous-mêmes rencontrée pour évoquer l'avenir avec l'arrivée de deux ophtalmologues.
En janvier 2023, Mélanie Lampe avait lancé une pétition pour appeler les pouvoirs publics à agir face à la pénurie d'ophtalmologues. Depuis, une délégation de médecins, dont elle faisait partie, a pu rencontrer l'ex-ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des hôpitaux universitaires, Valérie Glatigny. Aucune solution ne s'étant concrètement dégagée, le Dr. Lampe a finalement décidé de faire cavalier seul.
"Je me suis dit que j'avais peut-être l'occasion de construire un centre pour vraiment recréer quelque chose de jeune, de dynamique et de donner l'envie à de jeunes ophtalmologues de s'installer par chez nous parce que c'est pas le tout de faire un appel à l'aide. Et avant de venir essayer la région et de voir si ça leur plaît, il leur faut finalement un endroit où venir poser leurs valises".
Deux cabinets en projet avec Vivalia
L'arrivée des ophtalmologues à Fauvillers est prévue pour décembre 2024 voire janvier 2025. "Un qui serait à temps plein dans notre province et la deuxième plutôt à mi-temps", ajoute le Dr. Lampe. "On espère que le centre soit fait pour le printemps prochain, mais en attendant on aura des solutions modulaires pour tenir les travaux et déjà permettre à ces jeunes de travailler dès le mois de décembre".
En dehors de ce centre, des patients devraient également pouvoir être accueillis à l'hôpital d'Arlon. "J'ai quand même eu beaucoup de soutien de la part de la direction médicale d'Arlon par rapport à ma détresse et au manque d'ophtalmologues. Ils ont donc vu ce qu'ils pouvaient faire à leur échelle parce que les jeunes aiment quand même bien avoir un pied dans l'hospitalier et avoir des relations avec leurs confrères. Donc là, ils sont occupés à dégager des budgets pour justement équiper deux cabinets dans l'hôpital d'Arlon".